Fournitures scolaires : Les petits tracas de la rentrée scolaire

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La chaleur de l’été n’empêche pas les chefs de famille de penser que, dans exactement un mois, ce sera la rentrée scolaire.

Au niveau des grandes surfaces, nous avons enregistré  le retour des fournitures scolaires. Bien entendu, ce n’est pas encore le grand étalage, mais tout juste pour annoncer que l’on mettra en vente ce genre d’articles à la rentrée.

Dans ce foisonnement de couleurs, il y aura assurément le bon et le mauvais. Ce n’est un secret pour personne que les fournitures scolaires sont un fourbi dans lequel on enfourne des produits cancéreux et du matériel réellement utile pour des jeunes, très jeunes utilisateurs. Cela dépendra tout d’abord des pays d’où ils viennent et des matières utilisées pour la fabrication, qui pourraient être un simple et dangereux mélange de récupération ingénieusement associé, astucieusement enrobé et merveilleusement emballé ensuite.

Et il y a ceux produits par les grandes marques dont la composition est strictement surveillée par les organismes de protection des consommateurs qui les soumettent à des tests rigoureux et précis pour juger de leur résistance et de leur saine manipulation.

Un enfant met presque tout dans la bouche. C’est la raison pour laquelle aucun des composants de ces fournitures ne devrait être nocif. Certains fabricants n’éprouvent aucun scrupule et vendent n’importe quoi, pourvu qu’ils gagnent de l’argent. Au détriment de la santé des utilisateurs.

Chaque rentrée scolaire a ses problèmes en ce qui concerne la qualité des fournitures et  leurs prix. En dépit de tous les efforts, nos frontières laissent passer de la marchandise dont la qualité laisse à désirer. Ce mélange détonnant pour les bourses et pour la santé est inévitable. Ce n’est nullement parce que ce sont de grandes surfaces ou de grandes librairies qui proposent ces outils de  travail scolaire que c’est la meilleure qualité et les prix les plus convenables. Personne ne fournit ces renseignements et on est bien obligé de se rabattre sur les petits prix. Un point c’est tout.

N’oublions pas que, cette année, la rentrée scolaire est en concurrence avec… le Mouled.

Le point de la situation

A un mois de la rentrée, la situation est encore  jugée positive. Les livres sont pour l’écrasante majorité en vente. D’autres sont en voie de finition. Ce qui est presque certain, c’est que le Centre national  pédagogique veillera à ce qu’il n’y ait pas de problèmes. «Tous les manuels seront sur le marché avant la rentrée», nous a assuré un des imprimeurs de ces documents de base qui est bien au courant de la marche et du rythme de livraison.

Quant aux prix, il n’y a aucun changement.

Les cahiers compensés : une solution

C’est déjà la course pour ramener des cahiers fabriqués à partir du papier compensé. La livraison de ces précieux cahiers qui soulagent la bourse des parents est en cours. En trouvera-t-on assez pour éviter l’habituelle crise que les consommateurs provoquent par leur empressement à rafler tout ce qu’ils trouvent disponible? C’est la grande question.

« Le père et la mère se présentent avec leurs enfants et chacun achète cinq, dix cahiers de chaque format, parfois plus, nous confie un libraire. Nous ne pouvons pas les empêcher de le faire  sous peine d’être accusés de refus de vente ou de rétention d’un produit compensé. Je pense qu’il faudrait trouver une solution pour que cessent ces surstockages qui bouleversent le marché ».

« La Presse» suggère une solution : elle consiste à ce que les élèves présentent au libraire une liste établie par l’établissement éducatif. Il y aura les livres, le nombre de cahiers avec leurs formats et indication des matières auxquelles ils sont destinés. Cela mettra fin à cette course infernale, soulagera le marché et aidera les parents qui ne seront plus dans l’obligation de s’adonner à des procédés qui risquent de priver d’autres élèves du bénéfice de cette compensation.

On n’a plus qu’à ajouter sur cette liste visée par l’établissement les fournitures.

Serait-ce trop demander en invitant enseignants et  chefs d’établissement  à apprêter ces listes dont l’usage limitera la vente conditionnée, le surstockage et surtout ces exigences de cahiers de luxe qui harassent les parents et qui en fait ne sont d’aucune utilité?

Bien entendu, tout dépendra de la bonne volonté des enseignants et des chefs d’établissement. A titre de précision, on procédait de cette manière avant l’Indépendance. Et cela marchait.

Voilà approximativement le point de la situation à un mois de la rentrée.

Nous y reviendrons.

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